Prédicateur : Timothé Daniel
Date : Dimanche 7 décembre 2025
Références : Ésaïe 9:5 & Matthieu 1.1-17
Action « cadeaux de Noël » | Offrons un sourire aux enfants !
Merci de votre générosité!
Pendant la période de l’Avent et lors de la fête de Noël, les chrétiens et les membres des autres minorités religieuses sont particulièrement touchés par la discrimination, la violence et la persécution dans les pays où nous sommes actifs.
Avec notre action annuelle « cadeaux de Noël », nous apportons de la lumière dans l’obscurité où croupissent de trop nombreux enfants.
Cette année, CSI-France a soutenu Anjum Paul, le partenaire local de CSI au Pakistan, pour que dans les familles qu’il visite dans la province du Penjab, les enfants aient des cadeaux de Noël. Ce sont surtout les familles d’ouvriers dans les briqueteries, qui travaillent très dur pour rembourser leurs dettes. Anjum connaît aussi des familles en difficulté dont l’un des membres a été accusé de blasphème.
Bonbons, jeux, vêtements, chaussures, fournitures scolaires… pour ceux qui sont en détresse, les signes de solidarité ont beaucoup d’importance. Sentir qu’ils ne sont pas seuls et qu’ils occupent une place dans les pensées et les prières de nombreuses personnes leur donne de l’espoir et de la force. Dans le cadre de l’action « cadeaux de Noël », nous choisissons ce que nous offrons en fonction des besoins et nous l’achetons sur place.
Grâce à notre campagne, nous permettons à de nombreuses familles de vivre une heureuse fête de Noël. Merci de votre générosité!
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« Quand j’ai entendu que Jésus aimait les malades, j’ai su que ce message était pour moi. »
Kumari et son mari, Tul Bahadur, souffraient tous deux de la lèpre. csi
La Bonne Nouvelle de Jésus
Kumari est né dans une famille hindoue à Chitwan, tandis que Tul vient de Rolpa. Tous deux ont déjà souffert de la lèpre et se sont rencontrés pendant leur traitement dans un centre de lutte contre la lèpre à Pokhara. Un missionnaire qui visitait le centre leur a transmis le message de Jésus-Christ, et c’est ainsi qu’ils sont devenus chrétiens. Tous deux se sont rétablis de la lèpre et ont ensuite déménagé dans l’ouest du Népal, près de Dhangadhi. Cependant, Kumari a toujours des dommages permanents à la main et aux doigts, où elle a perdu la sensation.
Tul se souvient que dans l’Évangile, il a trouvé de la valeur et de l’amour, même lorsque la société l’a rejeté : les personnes atteintes de la lèpre étaient considérées comme maudites dans la culture hindoue. « Quand j’ai entendu que Jésus aimait les malades, j’ai su que ce message était pour moi. » De retour à Chitwan, Kumari a été rejetée à cause de sa maladie – les gens l’évitaient et ne voulaient pas partager l’eau avec elle, ce qui était très douloureux pour elle.
Aujourd’hui, certaines personnes la regardent encore avec suspicion à cause de sa maladie passée, mais elle dit qu’elle n’est pas discriminée ou persécutée pour sa foi en Christ. Peut-être à cause de leur maladie, ils n’ont pas pu avoir d’enfants, mais il y a environ cinq ans, ils ont adopté une orpheline de Katmandou, dont ils s’occupent maintenant avec amour.
A l’abri du besoin grâce à CSI
Kumari et Tul Bahadur sont pauvres. En 2023, CSI les a soutenus avec cinq chèvres, ce qui est devenu le début d’une petite entreprise d’élevage prospère. Ils vendent parfois des chèvres et, avec les revenus gagnés, ont réussi à acheter un buffle, qui a depuis eu des veaux. Lors de notre visite en octobre 2025, ils possédaient trois buffles et dix chèvres, ce qui est désormais leur principale source de revenus.
Kumari s’occupe des jeunes chèvres et les vend une fois qu’elles sont grandes. Elle a appris par elle-même à les élever et à en prendre soin. Chaque année, ils vendent 3 à 4 chèvres, ce qui leur rapporte environ 600 à 800 USD au total. Une jeune chèvre se vend environ 180 USD et une chèvre adulte environ 250 USD. Leurs bufflonnes produisent environ quatre litres de lait par jour – ils en gardent un litre pour eux et vendent les trois litres restants dans le voisinage pour environ 1 dollar le litre.
Les chèvres sont gardées dans des champs près de la frontière indienne, où elles peuvent paître librement. Kumari aide également dans l’église, gagnant une petite somme. Elle dirige une communauté de maison, rend visite à d’autres chrétiens, prie avec eux et lit la Bible avec eux. Tul travaille comme journalier, mais ses revenus sont faibles et irréguliers, de sorte que l’entreprise d’élevage de chèvres et de buffles assure la principale stabilité financière de la famille.
Kumari exprime sa profonde gratitude pour les chèvres qu’ils ont reçues, affirmant que cela a été un grand soulagement et une bénédiction pour leur famille.
Lisez d’autres témoignages de chrétiens au Népal recueillis par CSI ici
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« Personne ne peut m’enlever ma foi chrétienne »
Franco Majok, responsable CSI pour plusieurs pays africains, et Hassan John, responsable CSI pour l’Afrique subsaharienne, se sont rendus dans un camp de réfugiés près de la ville sud-soudanaise d’Aweil pour visiter de nouveaux chrétiens qui se sont convertis de l’islam. Certains ont dû fuir le Soudan à cause de la guerre et d’autres à cause de leur conversion.
Chacun d’entre eux a remercié CSI de leur avoir donné un sac de dix kilos de sorgho. La plupart n’avaient pas mangé correctement depuis plusieurs jours. Sarah Mohammed, originaire du Darfour, une région de l’ouest du Soudan, est extrêmement reconnaissante : « Sans vous, nous devrions nous endormir tous les soirs le ventre vide. »
Sarah est une jeune divorcée qui a fui avec ses quatre enfants vers le Soudan du Sud lorsque la guerre a atteint le Darfour. Dans le camp de réfugiés, elle a reçu une bible de la part d’un surveillant. Une nuit, une voix lui a dit dans un rêve que la lecture de ce livre enrichirait sa vie. « À partir de ce jour, j’ai commencé à la lire en secret. »
Avec le temps, Sarah a pris de l’assurance dans sa foi. Désormais, elle emporte toujours sa bible avec elle. Plusieurs chrétiennes du camp rendent régulièrement visite à Sarah, mais elles agissent en secret. « Elles professent leur foi en Christ. Mais elles ne veulent pas que leurs maris le sachent, remarque Sarah, qui comprend cette crainte. Même mon ex-mari me retirerait probablement la garde de mes enfants s’il découvrait que je suis devenue chrétienne. »
Sarah demande donc régulièrement à Dieu de la protéger. Il est tout à fait concevable que la famille de son ex-mari au Darfour apprenne son changement de religion et elle reste sur ses gardes. Mais elle affirme : « Personne ne peut m’enlever ma foi chrétienne. »
Reto Baliarda
Ikram est heureuse de ne plus se sentir oppriméeIkram Mohammad Zakariya (21 ans) a également reçu avec gratitude les dix kilos de sorgho offerts par CSI. Cette chrétienne s’est convertie après avoir épousé un chrétien. Ikram est issue d’une famille musulmane : « Je devais faire tout ce qu’ils me demandaient, sans poser de questions. Je me sentais écrasée par un système. » En tant que chrétienne, Ikram apprécie avant tout la liberté d’expression, une valeur qu’elle ne connaissait pas dans l’islam. En même temps, la résistance de sa famille lui pèse. « Mon père était opposé à mon mariage avec un chrétien. Il est difficile d’être rejetée par sa propre famille. Je demande chaque jour à Dieu de me donner la force. » |
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La liberté de religion et les droits de l’homme sont en danger en Arménie !
La conférence de presse à Erevan a eu un large écho (de gauche à droite) : John Eibner, président international de CSI, l’interprète et Joel Veldkamp, responsable du plaidoyer international de CSI. Photo : CSI
Afin de se faire une idée de la situation actuelle des droits de l’homme en Arménie, une délégation de CSI a rencontré du 13 au 17 novembre 2025 à Erevan des dignitaires religieux, des avocats spécialisés dans les droits de l’homme et des représentants de l’Église apostolique arménienne.
Une visite refusée
La visite prévue auprès de membres de l’Église emprisonnés a été annulée à la dernière minute. Le ministère de la Justice a refusé de donner son autorisation, ce que le Dr Joel Veldkamp, responsable du plaidoyer politique de CSI, a qualifié d’« illégal ».
La liberté d’expression est menacée
La délégation de CSI a été directement témoin de la répression croissante à l’encontre des médias indépendants. Le jour de leur arrivée, deux podcasteurs et un journaliste ont été emmenés par des agents masqués et des représentants du parti au pouvoir ont appelé à la saisie du bâtiment du syndicat des journalistes, au moment même où le président international de CSI, le Dr John Eibner, y était reçu pour une interview.
Premier « petit-déjeuner de prière »
Lors du premier « petit-déjeuner de prière national » organisé en Arménie, un seul représentant de l’Église apostolique arménienne était présent. L’évêque Daniel Findikian a profité de l’événement pour attirer l’attention sur les fidèles emprisonnés. Asif Mahmood, vice-président de la Commission des États-Unis sur la liberté religieuse internationale (USCIRF), s’est exprimé à titre personnel et a demandé leur libération.
L’initiative suisse prend de plus en plus d’importance
Lors d’une conférence de presse à Erevan, John Eibner a évoqué l’« Initiative suisse pour la paix au Haut-Karabakh ». Celle-ci vise à offrir aux représentants de la population arménienne du Haut-Karabakh un forum pour négocier avec l’Azerbaïdjan leur droit au retour, la protection de leur patrimoine spirituel et culturel ainsi que des garanties de sécurité. Compte tenu de la position du Premier ministre arménien, qui considère la question du Haut-Karabakh comme « close », un tel forum est urgent et nécessaire. John Eibner a rappelé que l’Azerbaïdjan considère comme l’une des conditions préalables essentielles à la paix le fait d’empêcher l’Église apostolique arménienne de continuer à manifester sa solidarité avec les Arméniens du Haut-Karabakh. Interrogé sur les chances de succès du processus de paix négocié par les États-Unis, M. Eibner a répondu en citant le prophète Jérémie : « Ils disent : paix, paix, mais il n’y a pas de paix. » Le droit au retour est le pilier fondamental d’une paix durable.
« Nous sommes profondément préoccupés »
Joel Veldkamp s’est dit profondément préoccupé par la situation de la liberté de religion et des droits de l’homme en Arménie : « Nous sommes alarmés par ce que nous avons vu en Arménie. L’ingérence de l’État dans les affaires de l’une des plus anciennes Églises du monde a atteint un niveau dangereux. La campagne contre l’Église va des attaques verbales à l’arrestation de personnalités éminentes qui la soutiennent, en passant par l’emprisonnement de membres du clergé, de leurs avocats et de leurs proches. »
Les groupes locaux de défense des droits humains
Joel Veldkamp a salué le travail des organisations arméniennes de défense des droits de l’homme qui documentent l’instrumentalisation de la justice contre l’Église et l’opposition. Il a notamment fait référence à une déclaration du 19 octobre 2025 signée par dix-sept organisations arméniennes et à un rapport du 5 novembre du Centre arménien pour les droits politiques. En conclusion, Joel Veldkamp a lancé un appel à la communauté chrétienne mondiale : « Les chrétiens ne doivent pas se laisser abuser par l’État pour saper l’Église historique d’Arménie. Le silence n’est pas une option. »
Les revendications de CSI auprès du gouvernement arménien
- Les ecclésiastiques emprisonnés de l’Église apostolique arménienne, leur protecteur laïc Samvel Karapetian et les autres personnes emprisonnées pour leur soutien à l’Église ou pour des activités politiques légitimes doivent être libérés !
- Les attaques publiques contre les dirigeants spirituels de l’Église apostolique arménienne doivent cesser !
- L’autonomie de l’Église apostolique arménienne doit être respectée, telle qu’elle est garantie par la Constitution arménienne et les droits de l’homme internationaux !
- Les attaques contre la presse doivent cesser et les journalistes emprisonnés doivent être libérés !
Appels aux gouvernements étrangers, aux groupes internationaux de défense des droits de l’homme et aux responsables religieux engagés en Arménie
- Assistez aux procès des ecclésiastiques et des laïcs de l’Église apostolique arménienne ainsi que des représentants des médias, des avocats et autres militants emprisonnés en raison de leurs convictions religieuses et politiques !
- Intervenez auprès du gouvernement arménien pour mettre fin aux arrestations et au harcèlement de l’Église et des dissidents politiques !
- Condamnez publiquement les violations des droits de l’homme en Arménie !
CSI continuera à faire pression pour obtenir l’accès aux membres de l’Église apostolique arménienne emprisonnés et à militer pour la liberté de religion et l’État de droit en Arménie, le droit du peuple du Haut-Karabakh à retourner dans sa patrie et la libération des au moins vingt-trois otages arméniens détenus par l’Azerbaïdjan.
Plus d’informations
- Site internet du comité « Initiative suisse pour la paix au Haut-Karabakh » : www.swisspeacekarabakh.com/fr
- Christian Solidarity International (CSI) est une organisation chrétienne de défense des droits de l’homme pour la liberté de religion et la dignité humaine. csi-france.fr
Contact
- Joel Veldkamp | Responsable du plaidoyer international de CSI | +33 044 982 33 10 | joel.veldkamp@csi-int.org
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« Nos vies sont moins importantes pour eux que l’expansion territoriale »
Benjamin Barnaba (chemise claire) lors d’une distribution de nourriture dans le camp de déplacés de Thobo. csi
« Nos vies sont moins importantes pour eux que l’expansion territoriale ». C’est le constat amer que dresse Benjamin Barnaba, qui aide les déplacés de guerre au Soudan pour CSI.
CSI : Quelle est la situation au Soudan ?
Benjamin Barnaba : Actuellement, nous vivons la plus grande crise humanitaire au monde. Tous les indicateurs montrent une catastrophe d’une ampleur sans précédent : des centaines de milliers de personnes ont été tuées en toute impunité et des millions d’autres ont été déplacées à plusieurs reprises à l’intérieur du pays. Elles n’ont pas accès à l’aide humanitaire. D’innombrables personnes ont fui vers les pays voisins, où elles luttent pour survivre dans des conditions extrêmes. Des villes entières, y compris la capitale Khartoum, ont été saccagées.
Quelles sont les régions les plus touchées ?
Les États fédérés situés au sud du Soudan, le Kordofan du Sud (monts Nouba) et le Nil Bleu. Mais la situation est également précaire dans toute la région du Darfour, à l’ouest. La guerre fait rage jusque dans les villes de Khartoum, Omdurman et Bahri, ainsi que dans des régions situées à l’est et au nord du pays, notamment les régions de Gadarif, Port Soudan, Kassala et Wad Madani.
Entre les deux parties, qui commet les crimes de guerre les plus sérieux ?
L’armée soudanaise et le groupe rebelle Forces de soutien rapide (FSR) se rendent tous les deux responsables de graves crimes de guerre. Ils bombardent sans discernement des zones civiles et tuent des personnes en raison de leur appartenance ethnique ou de leur couleur de peau. Les chrétiens sont aussi assassinés de manière ciblée en raison de leur foi. Les églises et les institutions chrétiennes sont délibérément détruites.
Existe-t-il des endroits de refuge pour ceux qui parviennent à fuir ?
Aucune partie du Soudan n’est vraiment sûre. L’armée et les FSR attaquent les civils en ayant recours aux forces aériennes et terrestres, y compris l’artillerie. L’expansion territoriale est plus importante pour eux que les vies humaines.
Vous avez visité plusieurs camps. Quels sont les besoins des déplacés ?
Les besoins les plus urgents sont la nourriture, les abris, les couvertures, les ustensiles de cuisine et les moustiquaires. Mais on ne doit pas oublier non plus les médicaments, l’eau potable, les services de santé pour les mères et les enfants ainsi que la formation scolaire.
Quelle est la situation des chrétiens dans ces camps ?
Les chrétiens sont aussi défavorisés dans les camps. Dans la région occidentale du Darfour, par exemple, les chrétiens sont constamment en danger au sein de la majorité musulmane. Dans les régions du nord et de l’est, les organisations humanitaires musulmanes refusent souvent d’aider les chrétiens. De nombreuses jeunes familles chrétiennes fuient donc vers les pays voisins.
Y a-t-il proportionnellement plus de victimes chrétiennes que musulmanes ?
On n’a pas de chiffres exacts, mais c’est très probable. Dans les nombreuses régions à majorité musulmane, le risque est grand que les chrétiens soient persécutés, convertis de force à l’islam, voire tués. C’est pourquoi les chrétiens essaient autant que possible d’éviter ces endroits. Par contre, dans les régions contrôlées par la milice Mouvement populaire de libération du Soudan-Nord (MPLS-N), c’est-à-dire principalement dans les monts Nouba et le Nil Bleu, la tolérance et la liberté religieuse règnent.
Quelle aide concrète apporte CSI ?
CSI fournit de la nourriture et des biens de première nécessité. Nous distribuons également des semences et des outils. Nous aidons à forer des puits pour fournir de l’eau potable et nous fournissons des kits d’accouchement aux sages-femmes. Nous ne négligeons pas les écoles et leur procurons du matériel. De plus, les pasteurs et les responsables de communautés ont reçu des vélos pour leur travail. CSI renforce également la capacité d’action de son organisation partenaire CSDA.
Qu’est-ce qui vous a le plus bouleversé lors de vos missions ?
Pendant les mouvements de fuite dans le Nil Bleu, j’ai rencontré des familles dispersées et des enfants seuls qui avaient échappé de justesse à la mort. Ils m’ont raconté l’attaque de l’armée soudanaise contre la localité de Deim-Mansour qui a été attaquée à l’aube, encerclée et bombardée sans discernement. Beaucoup de gens ont été tués en pleine rue. Il y avait des cadavres partout, des familles ont été déchirées, des enfants ont fui sans leurs parents et ne savent toujours pas si leurs proches sont en vie. Une femme a raconté qu’elle avait dû choisir entre son enfant et ses parents âgés.
Je me demande parfois : sommes-nous traités ainsi dans le sud du Soudan à cause de la couleur de notre peau ? La vie des groupes ethniques noirs ne compte-t-elle pas ? Mon seul espoir est que Dieu protège son peuple.
Quel appel lancez-vous à nos donateurs ?
Je remercie tous ceux qui prient et qui contribuent à l’aide. N’oubliez pas les personnes qui souffrent au Soudan ! Chaque âme sauvée compte et reste dans nos mémoires. Que Dieu vous bénisse pour votre soutien ! Vous êtes une lumière dans l’obscurité.
Interview : Reto Baliarda
10 millions de personnes déplacéesLa guerre fait rage au Soudan depuis avril 2023. Les Forces de soutien rapide (FSR), une milice paramilitaire, combattent les troupes gouvernementales. Les civils souffrent énormément. Le quotidien suisse Neue Zürcher Zeitung (NZZ) qualifie le conflit au Soudan de « guerre la plus violente au monde, responsable de la plus grande crise humanitaire ». On parle de 150 000 morts, mais Benjamin Barnaba estime que le nombre réel est bien plus élevé. En outre, « environ dix millions de personnes ont été déplacées. Deux millions d’entre elles ont fui vers les pays voisins pourtant économiquement fragiles, principalement vers le Tchad, l’un des pays les plus pauvres du monde ». |
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Lithurgie de la vie ordinaire : « Dormir, le sabbat, le repos pendant que Dieu travaille »
Prédicateur : David Kugler
Date : Dimanche 23 novembre 2025
Références : Genèse 2:2 & Exode 20:12
“Nous ne pouvions rien faire d’autre, nous avons simplement prié. Puis nous avons commencé à prier pour les assaillants »
Nahil et Tira. csi
Tira a découvert Jésus
« Je n’ai pas été élevée dans la foi chrétienne. Mais enfant, j’étais beaucoup avec ma mère et je l’ai découverte en train de prier Jésus. Alors, j’ai aussi commencé à le faire, en suivant son exemple. Cependant, le jour est venu où j’ai découvert Jésus personnellement. J’avais une grosse blessure à la cheville et cette blessure n’a pas guéri pendant longtemps. J’ai eu des médicaments, mais ça n’aidait pas. Un jour, j’ai pensé que je pouvais prier sur le médicament et je l’ai fait. Puis quelque chose d’étrange s’est produit : le médicament est devenu liquide. Je l’ai pris et je me suis vite sentie mieux et j’ai pu recommencer à marcher et à jouer. Quand ma mère m’a vu jouer, elle m’a demandé: comment peux-tu jouer ? Puis elle a vu que ma blessure avait complètement disparu.
Huit ans de « lutte pour l’amour »
Nahil est né dans une famille hindoue brahmanique. Quand il s’est senti amoureux de Tira, d’abord pour sa famille, c’était bien, puisque la famille de Tira était aussi brahmane. Cependant, la famille de Nahil a découvert que Tira et sa mère s’étaient converties au christianisme et à cause de cela, ils ont commencé à s’opposer aux projets de mariage de Nahil. Cette « lutte pour l’amour » dure maintenant depuis huit ans. Nahil était très déterminé et voulait épouser Tira, mais sa famille résistait de toutes les façons. Il a été envoyé au loin pour faire ses études, de sorte qu’il n’a pas pu voir Tira pendant longtemps. La lutte a continué et un jour, le père de Nahil s’est tellement mis en colère qu’il est allé dans la maison de Tira et l’a violemment attachée. La mère de Nahil n’était pas en reste. Pour empêcher le mariage, elle s’est blessée et a ensuite prétendu que Tira était venue chez eux et avait essayé de l’assassiner.
« Nous avons prié pour les assaillants »
Une autre chose que la famille de Nahil a essayée, c’est de faire venir une foule devant la maison de la famille de Tira pour crier des slogans contre eux. Le père de Tira n’était pas à la maison. La foule voulait amener Tira et sa mère au poste de police parce qu’elles étaient devenues chrétiennes. Tira raconte : « La foule nous a emmenées, ma mère et moi, pour nous livrer au poste de police. Ma mère et moi avons commencé à prier. Nous ne pouvions rien faire d’autre, nous avons simplement prié. Puis nous avons commencé à prier pour les assaillants, pour qu’ils soient bénis de Dieu, que leurs cœurs puissent être touchés et que Dieu nous protège aussi. Nous les avons bénis au nom de Dieu, de Jésus et de l’Esprit Saint. Puis, à nos yeux, un miracle s’est produit. Certains émeutiers ont commencé à changer la situation. Ils ne voulaient plus que nous allions derrière les barreaux (comme prévu initialement), ils ont conclu un accord avec la famille de Nahil : Nahil et moi ne devions plus nous voir.
Nahil chassé par ses parents
« C’était juste avant d’obtenir mon diplôme. Mes parents m’ont chassé de la maison. Je ne pouvais rien emporter avec moi, juste le tissu que je portais. (Nahil n’était pas encore chrétien à cette époque, mais ses parents ne pouvaient tout simplement pas accepter qu’il veuille toujours épouser une fille chrétienne). Les jours suivants ont été les plus sombres de ma vie. Dehors, il faisait froid et je n’avais rien d’autre que mon pantalon et ma chemise. Pendant environ quatre jours, je n’ai presque rien eu à manger. J’ai juste pris du sucre et je l’ai mélangé avec de l’eau et j’ai bu ça. Je me suis couvert la tête avec la chemise pendant la nuit et j’étais assis dans une rue entouré de chiens des rues. Parce que j’ai été mis à la porte de la maison, je n’ai pas pu terminer mes études. Mes parents m’ont complètement abandonné. Au bout de quatre jours, j’ai pu contacter un de mes amis qui est venu m’aider et a partagé les repas avec moi.
Tira et Nahil préparent leur avenir ensemble
Après cet incident, Nikhil est devenu plus fort dans la foi et a commencé à aller plus souvent à l’église. Il y allait de temps en temps auparavant, mais juste à cause de Tira. Il s’est fait baptiser. Après le confinement lié au COVID, Tira et Nahil se sont mariés civilement. Ils veulent se marier aussi à l’église, mais n’ont pas pu le faire jusqu’à présent et vivent toujours séparément. Nahil travaille comme représentant médical et vend du matériel médical aux hôpitaux et aux médecins et vit dans un appartement. Tira suit actuellement une formation biblique et se prépare pour le ministère. Cependant, ils vont à l’église ensemble et aident aussi à l’église ensemble. Ils ont maintenant ensemble la vision de fonder leur propre église après le mariage officiel.
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Les enlèvements dissimulés des femmes alaouites
La minorité alaouite de Syrie est concentrée autour de Damas et dans la région côtière occidentale, notamment à Homs (photo). csi
Les enlèvements dissimulés des femmes alaouites doivent être dénoncés.
À la suite d’une vague de signalements d’enlèvements de femmes musulmanes alaouites au cours de l’année dernière, le ministère syrien de l’Intérieur a convoqué une commission officielle chargée d’examiner 42 cas d’enlèvements présumés. Le 2 novembre 2025, le porte-parole du gouvernement, Nour al-Din al-Baba, a annoncé que l’enquête n’avait révélé qu’un seul cas d’enlèvement avéré et a insisté sur le fait que les autres cas étaient des fugues, des absences volontaires, voire des inventions diffusées sur les réseaux sociaux. La déclaration officielle affirmait en outre que certaines femmes étaient parties avec leur partenaire amoureux et que d’autres s’étaient cachées chez des amis ou des proches.
Des enlèvements bien documentés
Ces conclusions contredisent fortement les conclusions de nombreuses enquêtes indépendantes. Après avoir mené des entretiens avec des familles et examiné des preuves provenant de Lattaquié, Tartous, Homs et Hama, Amnesty International a recensé au moins 36 enlèvements et séquestrations de femmes et de filles alaouites depuis février 2025 *. Bon nombre de ces victimes ont disparu en plein jour alors qu’elles se rendaient à l’école, au travail ou dans des lieux de culte.
Amnesty International a souligné que dans presque tous les cas, la police et les autorités de sécurité n’ont pas mené d’enquêtes efficaces, et que les nouvelles preuves apportées par les familles ont été rejetées ou ignorées. Les membres des familles ont déclaré avoir été blâmés, intimidés ou contraints au silence par les autorités.
L’agence de presse Reuters a également révélé au moins trente-trois cas depuis mars 2025, impliquant souvent des demandes de rançon et des messages indiquant que les femmes avaient été victimes de traite hors du pays.
Le 26 juin, Paulo Sérgio Pinheiro, président de la Commission internationale d’enquête sur la Syrie des Nations unies, a mentionné six cas documentés. Cependant, le 22 juillet, les experts de l’ONU ont explicitement exprimé leur inquiétude concernant l’enlèvement, depuis mars 2025, de 38 femmes et filles alaouites âgées de 3 à 40 ans dans différents gouvernorats, notamment Lattaquié, Tartous, Hama, Homs, Damas et Alep.
En décembre 2024, une coalition de groupes djihadistes sunnites a renversé la dictature de Bachar al-Assad en Syrie après cinquante ans au pouvoir. Le nouveau président syrien, que les puissances occidentales se sont empressées d’accueillir, est Ahmed al-Charaa (également connu sous le nom d’Abu Muhammad al-Jolani), l’ancien chef d’Al-Qaïda en Syrie.
« La réalité est bien pire »
Le Dr Mouna Ghanem, porte-parole du Supreme Alawite Council et fondatrice du Syrian Women’s Forum for Peace, a déclaré à CSI : « La réalité des enlèvements de femmes alaouites est bien pire que ce que Reuters, Amnesty ou l’ONU ont rapporté. »
Elle replace ces crimes dans un contexte historique plus large : « La pratique de l’enlèvement des femmes alaouites est une tradition ancienne, qui remonte aux Ottomans et se poursuit aujourd’hui avec les islamistes modernes, les groupes djihadistes et les milices gouvernementales. L’affirmation selon laquelle certaines femmes auraient simplement fui avec leurs amants est une invention. Les femmes alaouites ont toujours eu la liberté de se marier et d’aimer qui elles voulaient. Le chaos actuel, qui fait suite à la chute d’Assad, n’a fait que généraliser ces crimes et rendre leurs auteurs moins responsables, car des éléments djihadistes ont infiltré les rangs du gouvernement. »
Mme Ghanem a souligné que sous l’ancien régime, les enlèvements étaient examinés par les autorités de sécurité, alors qu’aujourd’hui, avec l’afflux de djihadistes en Syrie, les responsabilités sont beaucoup plus floues, ce qui aggrave les souffrances des familles.
Des obscurcissements délibérés
Le professeur Jens Kreinath, directeur de l’Institute for the Documentation of Human Rights Violations against Religious Minorities in the Levant (IDHRV-ARMIL), a mené à bien le travail de documentation le plus complet à ce jour sur les enlèvements de femmes alaouites. S’adressant à CSI, M. Kreinath a indiqué que depuis janvier 2025, l’institut a examiné 125 cas, dont 107 concernaient des femmes alaouites. Parmi ceux-ci, il a vérifié 49 enlèvements, dont 11 impliquent les services de sécurité généraux syriens. « Ces cas révèlent un schéma inquiétant de violence ciblée, de coercition et de défaillance institutionnelle », a déclaré M. Kreinath.
M. Kreinath dénonce le discours du gouvernement comme une campagne calculée visant à dissimuler une crise persistante et systémique : « Les statistiques officielles déforment grossièrement l’ampleur et la nature de la crise. Il ne s’agit pas de malentendus, mais d’une dissimulation délibérée visant à perpétuer les préjudices et à protéger les auteurs. L’écart flagrant entre les données vérifiées par l’IDHRV-ARMIL et les chiffres publiés par le ministère syrien de l’Intérieur révèle une stratégie délibérée : le gouvernement continue de cibler ces populations, de fausser les chiffres, d’interférer avec les témoignages des victimes et de fabriquer des contre-récits visant à discréditer les témoignages vérifiés.
Ces actes, en particulier lorsqu’ils sont perpétrés, facilités ou tolérés par des acteurs étatiques, justifient une enquête pénale indépendante sur les violences sexuelles commanditées par l’État et les systèmes qui les soutiennent, a fait valoir M. Kreinath.
Il a insisté sur le fait que « la responsabilité centrée sur les survivants doit être une priorité, notamment pour dénoncer ces abus et garantir que justice soit rendue aux personnes touchées ».
Un avenir précaire sous la nouvelle direction
La situation des communautés alaouites et chrétiennes ne montre aucun signe d’amélioration sous le nouveau gouvernement syrien. Le professeur Jens Kreinath avertit que la convergence de l’effondrement environnemental, du désespoir économique et de la répression systémique menace désormais de pousser les communautés alaouites et chrétiennes au-delà du point de rupture. Malgré les déclarations répétées du gouvernement en faveur de la protection et de l’unité, les conditions auxquelles sont confrontées ces minorités se sont fortement détériorées. La persistance de la « mentalité de l’État omeyyade », associée à une corruption profondément enracinée, ne fait qu’aggraver la crise.
« Les femmes alaouites disparues en Syrie font partie des nombreuses victimes gênantes de l’adhésion de l’Occident à la « nouvelle Syrie », a commenté Joel Veldkamp, responsable du plaidoyer politique de CSI. Les violences sexuelles contre les femmes non musulmanes sont une marque de fabrique des mouvements djihadistes au Moyen-Orient, et malheureusement, il devient clair que le nouveau gouvernement syrien ne fait pas exception. »
Faisant référence à l’accueil chaleureux réservé cette semaine par le président américain Donald Trump au président syrien Ahmed al-Charaa à la Maison Blanche, M. Veldkamp a déclaré : « Si le président Trump ne veut pas rester dans les mémoires comme le président qui a supervisé la fin du christianisme en Syrie, et peut-être même le génocide des alaouites, des druzes et des kurdes de Syrie, il doit agir dès maintenant pour demander des comptes à ses nouveaux partenaires à Damas pour ces crimes. Ces femmes doivent rentrer chez elles. »
* Amnesty International a directement documenté et enquêté sur 8 cas (5 femmes et 3 filles). Les 28 autres cas mentionnés par Amnesty ont été signalés par des militants, des journalistes et des organisations féministes syriennes.
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Le monde doit prendre conscience de la persécution des chrétiens au Nigéria
Les victimes d’une attaque perpétrée à Bindi, dans l’État fédéré de Plateau, le 25 juillet 2025, sont inhumées. csi
Commentaire de John Eibner, dont la version allemande a été publiée dans la Neue Zürcher Zeitung (NZZ) le 12 novembre 2025
Il y a un « massacre massif » de chrétiens au Nigéria, a annoncé récemment le président américain Donald Trump sur les réseaux sociaux. Le président a menacé de supprimer toute aide américaine au Nigéria et d’y envoyer l’armée américaine « les armes à la main » « pour éliminer complètement les terroristes islamiques qui commettent ces atrocités ».
Les communications du président Trump sont un tel mélange de grandiloquence, de vérités et de mensonges qu’il est souvent difficile de les comprendre. Mais le président a raison sur un point : les chrétiens du Nigéria sont tués en toute impunité et à grande échelle.
Il y a trois semaines à peine, mes collègues de CSI se trouvaient dans l’État fédéré de Plateau, au Nigéria, lorsque des milices peules ont attaqué un village chrétien voisin. À leur arrivée au village, ils ont rencontré une femme qui avait caché ses deux jeunes fils dans un tonneau d’huile pour les protéger. Lorsqu’elle est sortie de sa cachette après l’attaque, elle a trouvé leurs deux corps, criblés de balles.
De tels massacres ont lieu chaque semaine dans les villages chrétiens de la région de la ceinture centrale du Nigéria. Pourtant, ils ne sont généralement pas rapportés par les médias occidentaux et sont à peine reconnus par les gouvernements américain et européens.
Pris au dépourvu et peut-être embarrassés par leur propre ignorance du Nigéria, l’un des pays les plus peuplés au monde, les rédacteurs en chef ont cherché une raison pour montrer que le président Trump avait tort. Ils semblent s’être mis d’accord sur le récit suivant : les djihadistes au Nigéria tuent aussi des musulmans, pas seulement des chrétiens. Lundi, la BBC nous a rassurés en affirmant qu’« il n’y a aucune preuve suggérant que les chrétiens sont plus nombreux que les musulmans à être tués au Nigéria ».
Il est certain que les groupes djihadistes transnationaux tels que Boko Haram et l’État islamique en Afrique de l’Ouest (EIAO) tuent aussi bien des musulmans que des chrétiens, souvent pour ne pas être suffisamment musulmans ou simplement pour s’opposer à leur domination. Leurs opérations se limitent en grande partie au tiers nord du Nigéria, à majorité musulmane. Il est également vrai que les chrétiens vivent sans grande menace de violence religieuse à Lagos et dans les villes du sud, à majorité chrétienne.
Cependant, ces dernières années, les milices de l’ethnie musulmane peule ont remplacé Boko Haram et l’EIAO comme les pires tueurs du Nigéria. Ces milices sont bien organisées et bien armées. Et depuis 2018, elles mènent une campagne d’extermination contre les chrétiens vivant dans la ceinture centrale, à majorité chrétienne, du Nigéria.
Dans les États fédérés tels que Plateau, Kaduna, Benue et Taraba, des dizaines de milliers de chrétiens ont été tués et des millions d’autres ont été déplacés. Des centaines de villages chrétiens ont été vidés ou occupés par des colons musulmans peuls. L’objectif est clair : débarrasser la région des chrétiens et occuper leurs terres.
Dans la mesure où le monde a pris conscience des massacres au Nigéria, il s’est concentré sur les atrocités commises par Boko Haram et l’EIAO dans le nord-est du pays. Ces groupes terroristes attirent régulièrement l’attention de l’Occident en raison de leurs liens avec l’État islamique et Al-Qaïda. Ces réseaux djihadistes s’attaquent aux intérêts des puissances occidentales et du gouvernement nigérian. Les États-Unis et d’autres pays ont apporté un soutien militaire au gouvernement nigérian dans sa guerre contre Boko Haram et l’EIAO.
Les milices peules de la ceinture centrale ne menacent pas les intérêts occidentaux et ne diffusent pas de vidéos horribles. Mais elles semblent bénéficier du soutien des forces de sécurité nigérianes, dominées par les musulmans peuls.
Les chrétiens de la ceinture centrale rapportent régulièrement que l’armée nigériane reste les bras croisés pendant que leurs villages sont attaqués, mais que ces mêmes troupes s’empressent de confisquer les fusils primitifs que ces villages chrétiens conservent pour se défendre. L’objectif politique semble être de faire pencher la balance démographique 50-50 du Nigéria de manière décisive en faveur de l’islam.
L’incapacité totale des médias grand public – et de la communauté internationale – à traiter les meurtres commis dans la ceinture centrale du Nigéria, jusqu’à ce qu’une publication sur les réseaux sociaux du président américain les oblige à agir, trahit le mépris subtil que le monde éprouve pour les vies africaines. Il en va de même pour le silence qui entoure les massacres djihadistes au Burkina Faso, au Soudan, au Mozambique, en République démocratique du Congo et ailleurs.
Les États-Unis – et la communauté internationale – devraient insister pour que le gouvernement nigérian enquête sur les liens entre son armée et les milices peules qui mènent un génocide au ralenti contre les chrétiens, et qu’il traduise en justice les complices.
Les États-Unis devraient également s’attaquer à la violence sur le terrain. Le président Donald Trump devrait demander à son département d’État de s’associer aux autorités nigérianes, tant fédérales qu’étatiques, ainsi qu’aux communautés locales, d’y assurer la sécurité. Comme ils l’ont fait dans de nombreuses autres régions du monde, les États-Unis et leurs alliés peuvent fournir directement le soutien dont ces communautés ont besoin pour se défendre.
Ce que le président Trump ne devrait pas faire, c’est simplement bombarder quelques camps de Boko Haram à la frontière camerounaise et ensuite déclarer la mission accomplie, comme il l’a fait avec de prétendus « navires transportant de la drogue » dans les Caraïbes.
Les alliés des États-Unis peuvent contribuer à garantir l’adoption d’une approche plus constructive, mais seulement s’ils cessent de nier la réalité des massacres antichrétiens au Nigéria.
Dr John Eibner
Président international de Christian Solidarity International (CSI)
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“Dieu ne nous a pas abandonnés. Que le nom de Dieu soit loué. »
Un camp informel de déplacés au Myanmar. csi
Préambule
Plus de 3,5 millions de personnes sont aujourd’hui déplacées à travers le Myanmar en raison de l’escalade du conflit, qui continue de s’aggraver dans le nord-ouest du Myanmar. La poursuite des frappes aériennes, les combats avec les forces armées du Myanmar et les conflits entre différents groupes de résistance ont entraîné des déplacements répétés de nombreuses personnes et un impact dévastateur sur la vie des personnes vivant dans des zones de conflit à travers le pays. 50 % de la population vit en dessous du seuil de pauvreté. Cette situation est exacerbée dans les zones rurales.
La région de Sagaing a enregistré plus de conflits au Myanmar que partout ailleurs ces dernières années. Dans cette région, en 2025, les familles les plus vulnérables identifiées par notre partenaire local (ménages dirigés par des femmes, femmes enceintes, personnes âgées et handicapées), reçoivent une subvention en espèces pour survivre. Le témoignage ci-après a été traduit du birman par les soeurs et reproduit fidèlement.
Gin Suan Pau 62 ans, témoigne
« Ma famille se compose de 5 membres. Bien que peu nombreux, nous avons du mal à gérer la famille. J’ai eu un accident et je me suis cassé la jambe, je ne pouvais pas travailler. Je ne me suis guère amélioré ; j’ai commencé à retravailler un peu mais ma plus jeune fille est retombée malade. Elle est comme possédée et a des difficultés à respirer; elle pleure à haute voix quand cela la secoue. Elle est sous traitement.
La situation du pays nous a terriblement affectés avec la perte de toute source de revenus et de l’absence de liberté de mouvement. Mon fils avait l’habitude de faire du ciment pour gagner quelque chose. Maintenant, les militaires étaient à la recherche de jeunes garçons, et il ne peut aller nulle part pour travailler parce qu’il a peur. Toute source de revenu est bloquée. Le seul moyen que nous avons, c’est que ma femme gagne parfois un salaire journalier. Ce n’est pas non plus une solution de partir parce que ma fille peut tomber malade à tout moment. La nourriture quotidienne, Dieu nous la fournit d’une manière ou d’une autre, mais quand nous tombons malades, c’est vraiment une grande tension pour moi.
D’un point de vue humain, l’espoir est très sombre. Mais Dieu est là pour nous aider à travers de bonnes personnes. Que Dieu bénisse tous ceux qui nous ont aidés par l’intermédiaire de nos sœurs ici. Quand les sœurs sont venues et ont donné de l’argent, mon cœur s’est rempli de joie car Dieu ne nous a pas abandonnés. Que le nom de Dieu soit loué. Je vous remercie tous sincèrement pour le sacrifice consenti pour notre bien et pour avoir généreusement aidé les personnes dans le besoin sans rien attendre en retour. Que Dieu continue à bénir tous nos bienfaiteurs.
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